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Le Clairon de l'Armistice du 11 novembre 1918

© Tous droits réservés.

Mercredi 11 novembre 2020 – Musée de l'Armée - Invalides

Fabriqué par la société Pélisson, Guinot et Blanchon, ce clairon est celui dont s’est servi le caporal Pierre Sellier du 171e régiment d'infanterie pour sonner le cessez-le-feu le 7 novembre 1918 à La Flamengrie (Aisne).

Le cessez-le-feu

Le 7 novembre 1918, en début d’après-midi, un officier allemand se présente devant les lignes françaises et annonce l’arrivée prochaine de parlementaires allemands venus négocier l’armistice. À 20h20, cinq automobiles avancent phares allumés, par la route d'Haudroy, avec un drapeau blanc flottant sur la première voiture. Un trompette allemand, debout sur le marchepied, sonne le « cessez-le-feu ». Le capitaine Lhuillier, commandant le 1er bataillon, fait signe au convoi de s'arrêter. Le général von Winterfeldt, chef de la mission, descend du véhicule et se présente au capitaine Lhuillier. Ce dernier monte ensuite dans la voiture de tête avec le caporal-clairon Pierre Sellier, qui remplace son homologue allemand pour jouer  le « cessez le feu » sur le marchepied, pour accompagner le convoi vers La Capelle. Après avoir été conduits par le commandant de Bourbon-Busset au général Debeney, commandant la 1re armée, les parlementaires sont dirigés vers Compiègne où le maréchal Foch négocie avec eux les conditions de l'armistice. Deux jours plus tard, l’empereur d’Allemagne Guillaume II abdique. La signature de l'armistice, le 11 novembre 1918 à 11h00, met fin à un conflit qui aura duré 1 561 jours.


Le clairon

Fabriqué par la société Pélisson, Guinot et Blanchon, le clairon, de modèle IIIe République, fut nickelé et la mention «Clairon de la victoire / La Capelle / 7 novembre 1918, 21heures / Pierre Sellier caporal /au 171ème Régt d'Infie » fut gravée sur la partie haute du pavillon après la guerre. Le tube est garni d’un cordon réglementaire de clairon et la poignée est garnie d’un drap bleu horizon avec des galons de caporal et de clairon.

Le clairon dans les collections du musée de l’Armée

Refusant des offres d’achat pour son clairon, le caporal Sellier décide qu’il reste en France. C’est ainsi que, surnommée le clairon de l’Armistice, il fut remis par le caporal Sellier au général Mariaux, directeur du musée de l’Armée, le 18 février 1926 à l’issue d’une prise d’armes dans la cour d’Honneur des Invalides au cours de laquelle il fut décoré de la Légion d’honneur par le général Debeney et en présence du général Gouraud.

Depuis 1926, le clairon est présenté dans les salles du musée. Le 7 novembre 2018, 100 ans jour pour jour après la sonnerie du cessez-le-feu, le clairon fut à nouveau présenté, là où il a sonné en 1918, à côté du monument à La Flamengrie dans le cadre de la cérémonie du centenaire en présence du président de la République Emmanuel Macron.

 

Antoine Tromski
Département contemporain
Musée de l’Armée

 
Pour aller plus loin :

- La notice du clairon sur Mémoire des Hommes
- Les collections du musée de l'Armée
- La notice du clairon sur le site du musée de l'Armée


Publié le 11 novembre 2020

 

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