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Plongée dans les eaux des Antilles #Focus

Fouille en cours dans le sondage 9, opération 2019, avec découverte d’une dame-jeanne et d’un fanal de bord, ©R. Leroux, AAPA/Université des Antilles.

Tous les jeudis, découvrez la rubrique #Focus !

#Focus vous emmène chaque jeudi au cœur des sujets en lien avec la recherche historique et les actions culturelles ou de sauvegarde du patrimoine, menées ou soutenues par le ministère des Armées. Cette semaine, découvrez le projet de l'association "Archéologie Petites Antilles".

Dans le cadre de sa politique de soutien aux projets culturels et patrimoniaux, la Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) a apporté une aide financière à l’association « Archéologie Petites Antilles » entre 2016 et 2019. Le projet de l’association consistait en la réalisation de fouilles archéologiques sous-marines concernant une goélette de la marine royale, l’Anémone, échouée dans la Baie des Saintes aux Antilles en 1824. Ce navire avait pour fonction de lutter contre le commerce illégal de captifs africains dans la mer des Caraïbes.

Les fouilles sous-marines organisées en 2016 et 2017 ont confirmé l’identification de l’épave de l’Anémone. Les fouilles suivantes ont permis de collecter un certain nombre d’objets et de matériels, permettant de mieux appréhender le rôle alloué à ce type d’embarcation ainsi que la vie quotidienne des marins au début du XIXe siècle. Aussi, ces fouilles archéologiques ont été complétées par des recherches dans les fonds d’archives détenues par le Service historique de de la Défense (SHD) à Vincennes et à Cherbourg, qui ont entre autres permis de connaître la composition de l’équipage de l’Anémone. Au-delà de ces aspects liés à l’histoire maritime, ce projet original intéresse plus largement l’histoire politique, économique et sociale des Antilles au XIXe siècle et l’histoire coloniale de la France.

Ce projet d’une durée de 4 ans a été mené par une équipe provenant d’horizons divers. En effet, elle était composée d’universitaires, d’historiens, de photographes et de plongeurs professionnels. « Archéologie Petites Antilles » a également présenté ses recherches et ses résultats lors de différents colloques et au sein de publications, aussi bien en France qu’à étranger (notamment aux Etats-Unis). Aussi, un ouvrage est prévu afin de présenter au plus grand nombre le résultat de ces recherches. Par ailleurs, les travaux menés par l’association « Archéologie Petites Antilles » ont fait l’objet de présentations lors d’expositions temporaires, des journées nationales de l’archéologie ou des Journées européennes du patrimoine organisées en Guadeloupe.

Outre le soutien apporté par la DPMA, le projet a bénéficié des appuis financiers de la région Guadeloupe, du département des recherches archéologiques, subaquatiques et sous-marines (DRASM) dépendant du ministère de la Culture, de l’université des Antilles et de l'aide de la mairie de Terre-le-Haut et de la société Air Liquide.

 

Pour découvrir le reportage télévisé "Fouilles archéologiques aux Saintes : sous l'épave de l'Anémone" de la chaîne Outre-mer la 1ère, cliquez ici

Pour lire l'article "Des fouilles en baie des Saintes pour redécouvrir L'Anémone" du journal Guadeloupe France-Antilles, cliquez ici

 

Publié le 9 avril 2020

Plan de voilure de la Topaze, SHD Cherbourg, 2G2 321, 1823.  La Topaze est l’une des 6 goélettes construites selon le plan type Anémone. Sondages 3 et 4 opération 2017 sur la poupe de l’Anémone avec au premier plan le safran de l’épave, ©O. Bianchimani, AAPA/Université des Antilles. Mobilier archéologique en verre lié au quartier des officiers issu des sondages 3 et 4 opération 2017, ©C. Michaud, AAPA/Université des Antilles. Équipe de terrain opération 2018, composée de chercheurs bénévoles, salariés ou étudiants dont 15 plongeurs professionnels, ©C. Michaud, AAPA/Université des Antilles.