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Mémoires du Baron Larrey, chirurgien sous Napoléon 1er

Peinture larey

La « Providence du soldat », surnom qu’il reçoit en Egypte, naît à Beaudéan, le 7 juillet 1766. A 14 ans, il rejoint son oncle, chirurgien en chef de l’hôpital la Grave de Toulouse, qui lui enseigne la médecine pendant 6 ans. En 1787, il intègre l’école navale de Brest, puis embarque sur la Vigilante, après avoir obtenu un concours de chirurgien major dans la marine royale, où il a été classé premier. En 1791, devenu chirurgien, il s’occupe de soulager les blessés du Champ-de-Mars. En 1792, il rejoint l’armée du Rhin au grade de chirurgien aide-major, dans un premier temps sous les ordres de Percy. En 1792, à la bataille de Spire, véritable baptême du feu, il applique sur le terrain, les préceptes de la chirurgie navale. Il milite activement pour que le médecin se porte au devant du blessé. Sa conviction est profonde au point qu’il créée un corps de brancardier et d’ambulancier, mais aussi, l’ambulance volante à cheval qui sillonnent les champs de bataille dans toute l’Europe à partir de 1797, puisqu’il l’instaure pendant la campagne d’Italie. Lorsque Bonaparte part pour l’Egypte en 1798, il prend le poste de chirurgien en chef du contingent militaire en partance. Larrey créée une école pour les jeunes chirurgiens de l’armée. Il combat le tétanos et la peste lors de l’expédition en Syrie. Il comprend alors toute l’importance de l’hygiène des troupes. Il réforme son ambulance volante. Les blessés sont donc évacués à dos de chameau. Au départ de Bonaparte, il décide de rester avec Kléber pour soigner ses malades et ses blessés.

En 1807, à Eylau, il effectue 800 amputations en trois jours. Il est élevé au rang de commandeur de la Légion d’honneur. Napoléon lui remet ses insignes et son épée personnelle, directement sur le champ de bataille. De retour à Paris, Larrey reprend ses fonctions de chirurgien en chef de l’hôpital de la Garde. Arrivé en 1808, sur le sol espagnol, il demande, à Valladolid, la création d’un hôpital pour l’ennemi, ce qui constitue une première. Au cours de la bataille de Waterloo, alors qu’il est au feu à récupérer et soulager les blessés, Wellington l’aperçoit, et fait en sorte que la zone où le chirurgien se trouve ne soit plus menacée par les tirs de ses hommes. Blessé et capturé, il est à deux doigts d’être exécuté, mais reconnu, Blücher, reconnaissant que Larrey ait sauvé son fils en 1813, le raccompagne à Louvain.

 

La Bibliothèque centrale du Service de santé des armées conserve un exemplaire des Mémoires de chirurgie militaire et campagnes de D. J. Larrey. Il s'agit de l'édition originale de 1812 pour les trois premiers tomes et 1817 pour le dernier. Mais, particularité de cet ensemble de quatre volumes in 8° unique et précieux, il est annoté de la main de l’auteur et authentifié par son fils Félix-Hyppolyte.