Société d'Emboutissage et de Constructions Mécaniques (SCEM)
La SECM est fondée en 1916. Ses premières commandes construit et répare sous licence des avions Morane et Saulnier et Sopwith, dans une petite usine située avenue des Ternes à Paris (Seine). L’activité exponentielle due à la guerre nécessite la construction d’une nouvelle usine de deux mille mètres carrés qui sera installée à Colombes (Seine). L’offensive allemande du printemps 1918 oblige la production à se délocaliser provisoirement à Salbris (Loir-et-Cher) avant de revenir s’installer définitivement à Colombes.
Après l’Armistice, la SECM se voit confier la construction sous licence d’aéronefs Breguet et Dewoitine. Elle assure aussi la réparation et l’entretien de moteurs aéronautiques de différentes marques. En parallèle, elle développe par l’entremise de son bureau d’études la conception et la construction de nouveaux avions destinés au tourisme ou à des missions de liaison : les Amiot 21, 22 et 23. La sortie d’un nouveau biplan, l’Amiot 120 permet le développement de l’Amiot 122 qui sera commandé en série par le Ministère de la Guerre. Deux circuits longues distances en Méditerranée en 1927 et au-dessus du Sahara en 1928, sont effectués sur des avions Amiot 122, assurant la renommée internationale des avions Amiot. La même année, un avion d’attaque en piqué, le Jockey 110, est produit mais son développement est interrompu suite à l’accident tuant le pilote d’essais Paulhan.
La SECM achète la société des hydravions Latham en 1929 et s’installe dans l’usine de Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) : elle assure la fabrication des derniers hydravions Latham et entame la production de fuselages destinés au bombardier Amiot 143. Suite à la nationalisation des entreprises aéronautiques françaises, l’usine normande devient en 1937 un site de la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Nord (SNCAN). La politique de décentralisation contraint la SECM à installer ou acquérir, en 1938, de nouveaux hangars et usines à Cherbourg (Manche), Evreux (Eure-et-Loire), Villacoublay (Yvelines) et au Bourget (Seine-Saint-Denis). La production des bombardiers Amiot 143, 340, 350 et 370 assurent un carnet de commandes conséquent. Les fabrications sont réparties ainsi : les fuselages à Colombes, les voilures à Cherbourg et l’assemblage final à Evreux ou Villacoublay. La superficie totale des sites de la SECM atteint un total de 92.000 m² en 1939.
Durant la Seconde Guerre mondiale, toutes les usines de la SECM subissent de graves dommages dus aux bombardements, d’abord allemands, puis alliés. Suite à la nationalisation intervenue en 1946, le SECM disparaît et une nouvelle entreprise voit le jour la Société d’Armement et de Transport (SAMT) qui abandonne définitivement les activités liées à la production aéronautique pour se consacrer à l’industrie navale.