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Affichage détaillé (Musées et monuments)


Citadelle de Mont-Louis

Citadelle de Mont-Louis © Domaine public

Si Mont-Louis est le village fortifié le plus haut de France (à 1.600 mètres d’altitude), c’est également l’une des neuf villes créées ex nihilo par Vauban ainsi qu’un exemple exceptionnel d’architecture militaire du XVIIe siècle. Le village est par ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

Suite au Traité des Pyrénées et à la demande du roi Louis XIV, qui souhaite sécuriser ce territoire nouvellement restitué par l'Espagne, Vauban, commissaire général des fortifications, conçoit cette place-forte en 1679. La situation stratégique privilégiée du site permet de défendre le passage vers le Roussillon et achève la ligne de défense mise en place depuis la mer Méditerranée.

Mont-Louis est conçu en deux zones : la citadelle et la ville. La ville basse pour les vivandiers, des écuries et magasins à fourrage, ainsi qu'une redoute, faisaient partie du projet initial mais n’ont jamais été édifiés. Trois portes permettent d’accéder à la place de Mont-Louis, organisée derrière 3km de remparts. La porte de France donne accès à la ville ; la porte Nationale permet de pénétrer, depuis la ville, dans la citadelle ; la porte de Secours ouvrait directement sur les pentes de l'escarpement. C'est un exemple complet de la fortification Vauban : bastions flanquants avec échauguettes, fossés, demi-lunes, contregardes, redents et cavaliers. L’ensemble des échauguettes, toutes les portes à pont-levis, les deux églises et les deux puits ont été conservés.

Une chapelle, l'arsenal et deux magasins à poudre sont réalisés dans la citadelle militaire, contrairement à la maison du gouverneur, au logement des aumôniers et à la halle prévue "pour mettre les soldats à couvert". Vauban organise ensuite, selon des principes simples, l'agencement interne de la ville neuve pour loger une petite bourgeoisie d'artisans avec des casernes d'infanterie, de part et d'autre de l'unique porte d'entrée.

En 1681, l'essentiel des travaux est terminé, la place est considérée en état de défense. Au moment où le premier gourverneur prend posssesion des lieux, lors d'une fastueuse célébration, Mont-Louis marque l'ultime frontière militaire méridionale et permet de garder un œil sur la place-forte de Puigcerdà en Cerdagne espagnole.

En 1793, Mont-Louis, rebaptisée provisoirement Mont-Libre, est au cœur des événements militaires de Cerdagne au cours desquels s’affrontent les armées révolutionnaires françaises et les armées du roi d’Espagne. La place est alors utilisée comme entrepôt par l'armée de Cerdagne. Au cours du XIXe siècle, la valeur défensive de la ville apparaît plus liée à sa topographie qu'à la citadelle elle-même ; des travaux  sont donc effectués à partir de 1887 pour revaloriser l'organisation défensive de Mont-Louis, en particulier sur les alentours.

En 1946, la citadelle retrouve sa fonction première de place-forte militaire avec l'installation du 11e BPC (Bataillon Parachutiste de Choc), puis à partir de 1964, du Centre National d'Entraînement Commando. Occupé par l’armée depuis plus de 325 ans, c’est l’un des rares sites à avoir conservé sa vocation militaire.

Entrée de la citadelle de Mont-Louis © CC BY-SA 3.0Entrée de la citadelle

Rue Waldeck-Rousseau66210Mont-louis

www.mont-louis.net/patrimoine/visites/

0468046483 (Office du Tourisme de Mont-Louis)

Date du Classé ou de l'Inscrit : 28/07/22

Fort & citadelle