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Pivot de la défense fortifiée de la ville au XVIIIe siècle, cet ouvrage d’infanterie surplombe la ville de Briançon pour la protéger : il peut surveiller la vallée de Cervières et verrouille tout passage par la rive gauche de la Durance. En 2008, il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Construit entre 1722 et 1734, les travaux sont lancés par le marquis d’Asfeld. Le nom du fort lui vient des hirondelles qui venaient s’y nicher, appelées randouilles dans cette région. Compte tenu des difficultés du terrain, le fort échappe pratiquement à tout schéma bastionné régulier.

En 1833, des modifications lui furent apportées telles que le remplacement de la batterie centrale du Donjon, et la construction de nombreux magasins à poudre. Il reste armé jusqu’en 1915 : il abrite garnisons et armements (poudres et obus) durant la Première Guerre Mondiale.

De 2012 à 2014 les toitures des casernes ont été entièrement restaurées. Actuellement, le fort comporte une écurie, une infirmerie, un magasin permanent avec un stockage de 10 tonnes de poudre noire et B, deux magasins-caverne, deux fours à bois, une citerne, et un pont levis. Un décor constitué de deux pilastres en pierre de taille et d’un fronton triangulaire avait pour but de rappeler à l’ennemi la puissance du royaume.

Le fort avait pour mission, jusqu'en 1870, de protéger la ville d'attaques venant de la montagne de l'Infernet. Il fait ensuite partie du système de défense des frontières de la France pendant la Seconde Guerre Mondiale.