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L’édifice, qui a traversé les époques depuis le XVII^e siècle, est un bel exemple de l'architecture religieuse des XVII^e et XVIII^e siècles.

En 1672, dans le cadre de la préparation de l’installation de la Cour de France à Versailles, Louis XIV décide de supprimer l’église Saint-Julien, la seule église à Versailles à l’époque, et d’en édifier une nouvelle en 1684. Il y installe des aumôniers militaires de l’ordre des  Franciscains (dits Récollets).

Jules Hardouin-Mansart est l’architecte de cet ensemble conventuel. L'église des Récollets ainsi que les bâtiments du couvent sont d'une relative simplicité. Construite sur un plan basilical à nef unique, l'église est pourvue sur le côté gauche de trois chapelles, le côté droit s'appuyant sur une galerie du cloître. Cette église sert aux paroissiens du quartier mais aussi aux courtisans. Seul vestige de l'église des Récollets, le portail a conservé une partie de son décor sculpté : deux anges encensent le Christ en croix, martelé au moment de la Révolution. Le cloître et le jardin sont les deux autres éléments qui restent aujourd’hui de l’ensemble du XVII^e siècle.

Pendant la Révolution française, le couvent est utilisé comme maison de détention, puis comme infirmerie pour invalides et enfin, comme casernement pour un détachement du génie du début de l’Empire. Durant la même période, l'église, menaçant de s'effondrer, est démolie pour réaliser une voie entre le jeu de Paume et la rue Saint-Julien en 1796.

Depuis le XIX^e siècle, le couvent est affecté aux armées françaises.

Actuellement, l’édifice abrite le  Service technique des bâtiments, fortifications et travaux, un bureau d’études spécialisé dans les travaux d’infrastructures qui fait partie des organismes du ministère des Armées.