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L'ancienne école a abrité des personnalités emblématiques telles que Choderlos de Laclos (1759-1761), Gribeauval et le général Foy, qui y firent leurs classes.

Le Château de la Fère est construit pour Marie de Luxembourg et est rattaché au domaine de la Couronne à partir de 1596. Il en subsiste une aile, constituant un exemple intéressant de l'architecture de briques et pierres de la Renaissance en Picardie.

D’après les conclusions des dernières campagnes militaires, faisant de l’artillerie une arme scientifique, la première école militaire de La Fère est créée de 1720 à 1732 (dans les "vieux quartiers") de l'Arsenal, en même temps que celles de Metz, Strasbourg, Grenoble et Perpignan par l’ordonnance royale du 5 février 1720. Chacune des cinq villes concernées abriterait un régiment de 4 000 hommes, avec une école d’artillerie à demeure.

L'école d'artillerie de La Fère doit sa renommée en grande partie à la qualité des enseignants qui y servirent. Le premier d'entre eux fut l'ingénieur des fortifications Bélidor (de 1720 à 1740). Répondant à la demande du ministère de la Guerre, Bélidor s'attacha à dresser des tables balistiques universelles et dispensa aux élèves officiers un enseignement scientifique complet. A partir de 1757 l’abbé Nollet enseigne, outre les mathématiques, l'hydraulique, la physique et la chimie.

Le 8 avril 1756, Louis XV annexe à l'école d'artillerie une école et une compagnie d'élèves des cadets, dite "la cinquantaine". Elle est transférée de La Fère à Bapaume en 1766, la municipalité ne pouvant plus assurer l'entretien des casernes. En 1820, cette première école est transférée dans le château de La Fère et y demeure jusqu'en 1903.

Propriété de l'État, il a été transformé en appartements pour les officiers de l'école d'artillerie.