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La redoute de Mailly, ancien édifice fortifié construit au XVIII^e siècle, est située sur la Route de la Jetée à Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales.

L’édifice, qui a conservé l’essentiel de son périmètre, est rattaché à l’histoire monumentale et à celle de la fortification du port de Port-Vendres, dans les dernières années de l’Ancien Régime.

En 1700, Vauban conçoit l'idée d'établir un port militaire près de la frontière espagnole. On commence à creuser un port pour les galères, mais ce port est négligé jusqu'en 1772, date à laquelle les travaux sont repris par l'intendant de Mailly, qui réussit à obtenir de Louis XVI l’autorisation de faire exécuter de grands travaux à Port-Vendres. Les déblais extraits du port servent à l'établissement de la place sur laquelle est élevé l'obélisque en 1780. C'est à cette époque qu’est construite la redoute défendant l'entrée du port à l’Est, et venant compléter les défenses existantes (la redoute de Béar édifiée en 1694 et la redoute du Fanal, construite en 1693).

L'ouvrage est semi-circulaire, entouré de fossés taillés dans le roc. Il supportait autrefois un bâtiment allongé, aujourd'hui presque intégralement disparu. Ce réduit comprenait un passage couvert, un corps de garde, plusieurs magasins (du génie, à poudre, d'artillerie) et une citerne. La ceinture de ce fort, mur de moellons autrefois couronné d’un chemin de ronde, a conservé une grande partie de son élévation (5 à 6 mètres). Au rez-de-chaussée, deux réduits sont encore visibles.

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, l’armée d’occupation a établi une batterie avec de lourdes pièces d’artillerie. Ces blockhaus sont aujourd’hui détruits et le fort, entièrement comblé, sert depuis la fin de la guerre de dépôt pour les services de déminage.