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Caserne Mangin

Caserne Mangin © CC BY-SA 3.0

Cet ensemble, ancien couvent des frères prêcheurs qui s’étend sur une superficie de 10500 m2, est le seul des quatre couvents des ordres mendiants qui nous soit parvenu.

 

La fondation du couvent royal des Dominicains de Perpignan remonte à 1245. En 1243, Jacques le Conquérant, roi d'Aragon et comte de Barcelone, offre à Pons de Lesparre, prieur de l'ordre de saint Dominique, l'ancienne maladrerie des lépreux pour y établir une maison religieuse.

L'édifice actuel, dont l’appareil extérieur est principalement en maçonnerie de galets disposés en épis avec chaînages de briques, est le résultat de nombreux remaniements. Vers 1277, la construction du couvent est bien avancée : on y trouve une église, un cloître et une somptueuse salle capitulaire parfois utilisée pour la signature d'actes royaux importants. Cette grande salle capitulaire s'ouvre sur la galerie orientale du cloître ; elle possédait un riche portail sculpté flanqué de deux fenêtres basses en marbre blanc de Céret.

Aux alentours de 1300-1330, l’ensemble conventuel est agrandit avec la construction d’un cloitre funéraire sur le flanc sud de l'église (détruit lors de la construction de la chapelle du Tiers-Ordre de Saint-Dominique en 1774), et de différents bâtiments destinés à la vie quotidienne (réfectoire, cuisine, dortoir…). A cette occasion, l'église est
reconstruite, plus large et plus haute : à la nef unique sont ajoutées des chapelles privées logées entre ses contreforts, et un transept saillant voûté sur croisée d'ogives, culminant à 26 mètres de hauteur, est mis en place. C’est au moment de ces travaux que les parties hautes de l’église sont enrichies d'un décor sculpté de qualité.

En 1558, un incendie détruit de nombreux bâtiments dans le couvent, faisant disparaître les archives de la communauté.

Au cours du XVIIIe siècle, les frères peu nombreux louent à l'armée une partie du cloître et deux grands appartements pour y entreposer des denrées alimentaires. En avril 1791, la loi de sécularisation des religieux provoque le départ définitif de la communauté.

 

Actuellement, une partie du cloître et des bâtiments du couvent sont toujours occupés par l'armée (ancienne caserne du Génie militaire). Le reste appartient à la ville de Perpignan qui organise, notamment dans l'église, différentes manifestations culturelles.

4 rue Rabelais66000Perpignan

Date du Classé ou de l'Inscrit : 17/05/77

Caserne