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Le fort Miradou fait partie de l’important appareil de défense de Collioure, ville maritime et royale.

En 1668, l’ingénieur de Louvois, Louis Nicolas de Clerville, voit la nécessité de renforcer Collioure.

L’année suivante, Vauban, dans l’idée de faire de Collioure une ville de garnison, fait raser la vieille ville et fait construire par Saint Hilaire, entre 1671 et 1679, un fort à l’emplacement du vieux fort médiéval Sainte-Thérèse, construit vers 1540 par Charles Quint, qui n’était qu’une simple tour au XIV^e siècle. C’est le fort du Miradou, ou Mirador.

En décembre 1793, le fort capitule devant les Espagnols.

Un projet architectural le transforme entre 2006 et 2007. Son architecture est la suivante : le projet s’établit sur trois niveaux, utilisant les plates-formes altimétriques existantes. La plate-forme supérieure donne sur l’entrée actuelle du fort, elle sert de stationnement. La plate-forme intermédiaire accueille la restauration dont les salles ouvrent sur la mer. Le niveau inférieur, enfin, abrite le service médical. Les murs extérieurs sont en pierres sèches ; le béton brut habille l’intérieur. Dans l’esprit des forts, l’épaisseur aménagée permet une circulation. C’est donc un projet d’articulation d’éléments anciens et nouveaux, permettant une utilisation nouvelle mais sauvegardant un passé historique.

Aujourd'hui, le fort Miradou, propriété de l'armée de Terre, est devenu le Centre National d'Entraînement Commando (CNEC), pour les cadres et personnels de l'armée de Terre. Il accueille environ 3.000 stagiaires par an.