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La Batterie du Roule, qui domine de plus de 87 mètres la ville et le port est une pièce maîtresse du dispositif de défense de Cherbourg pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dès le XVIIème siècle, la montagne du Roule occupe une place défensive et stratégique majeure suivant l’adage local « Qui tient le Roule tient Cherbourg ».

Des galeries de stockage de munitions existent depuis 1920 dans la montagne « cherbourgeoise » culminant à plus de 117 mètres de hauteur. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les allemands leur donnèrent une nouvelle dimension : le fort est transformé en véritable camp retranché et des galeries souterraines sont creusées dans le roc, sur plus de 750 mètres, par des soldats prisonniers par les Allemands sur le front de l’Est. Les souterrains et les postes de tir de la batterie du Roule forment un ensemble de fortifications défensives afin de protéger la grande rade artificielle de Cherbourg. Ouvrage d’artillerie, la Batterie comprend quatre casemates pour canons de 105 mm et un poste de direction de tir. Comportant des accès creusés dans le rocher, cette batterie est un témoignage représentatif du système défensif, dit Mur de l'Atlantique, mis en place par l'organisation Todt à partir de l'été 1942.

Les souterrains forment alors un poste stratégique et défensif redoutable au sein de la grande rade de Cherbourg. La Batterie est neutralisée par les américains le 25 janvier 1944 et entraîna la capitulation de la garnison allemande.

Après la guerre, les galeries sont laissées ouvertes et sont restées inoccupées. Dans les années 80, la généralisation du principe de précaution entraîna la fermeture du site.

Actuellement, les souterrains et les postes de tir de la batterie du Roule, située sous le fort du même nom, sont à nouveau ouverts au public. L’association Exspen a terminé le réaménagement des lieux, qui furent brièvement ouverts sous le nom de Galeries 117. Cette association organise les visites guidées et les activités liées au monument.